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7 oct. 2011

J'ai renié mon fils trois fois

L'inspiration du 7 avril. Antso
Il y a un an dans une autre vie très lointaine.
J'ai laissé une femme décider seule du sort de notre 2e possible fils.
A cette heure-ci nous étions déjà de retour dans la petite maison jaune d'une île d'automne.  Sombre, triste à l'image de cette femme mangeuse d'enfants.
Six mois plus tard, jour pour jour un jeudi d'avril, mon 3e possible fils se fait aspirer en dehors du tronc de cette femme qui a affirmé être mon alter ego.

Carpé Diem.  Saisir l'instant, depuis l'été de mes 15 ans où je découvris la Société des Poètes disparus.  Ce professeur anti-conformiste qui m'appris à vivre ici et maintenant.  C'est ce moto qui m'a permis d'évoluer, de grandir et d'apprendre à être résiliant.  Depuis ce momemtum, il y a la moitié de ma vie, je n'ai pas cessé de croître et d'aller au delà des forces de la nature et de me rapprocher de ma propre nature.

Cet élément à forgé en moi des valeurs sincères et importantes qui m'ont, au cours de mon existence, permis de vivre du mieux possible l'expérience de la vie sur Terre.
Sans ce Carpé Diem, je serais ce serpent de regret, de remord et de résistance n'apportant que souffrance.

Contrairement à ce que beaucoup de gens, rencontrés sur mon chemin de vie, ont pu affirmer sur moi, souvent sans même m'avoir regardé ou écouté. Peut-être seulement m'ont-ils vue ou entendue; je ne suis pas, je ne suis plus, cette personne: aigris, nostalgique.  Je n'ai qu'une excellente mémoire, aussi puissante que mon intelligence émotionnelle et ma confiance en moi qu'on a si fréquement voulu m'enlever, en vain.  Au fil de mes tests et découvertes, sur la vie, les autres et moi, surtout moi, j'ai transformé la résistance en résiliance.
C'est pour cela que je remercie aujourd'hui l'univers de m'avoir envoyé ce test ultime avec cette porteuse de bébés.

J'ai beaucoup appris.  ELLE ne m'a rien apprise, c'est la vie et l'univers qui s'en sont chargés.  La conscience universelle, la projection de mon moi suprême a créer cette experience et cette femme pour me faire monter d'un cran, me rapprocher du vrai moi, de la puissance affirmative du qui et quoi.
Il n'y a rien à comprendre et tout à découvrir.  Une fois révélé, je comptemple cet état d'être, cette âme éblouissante que je suis, que j'ai toujours été et non ce corps qu'elle a voulu que je devienne avec les cheveux coupé.  Rien ni personne ne peut me faire dévier de mes valeurs et de mon désir de paix et de liberté d'être.








Cette relation toxique n'est plus à la bonne humeur de votre rédacteur.
Je n'ai jamais voulu d'enfants et pourtant ces trois fils frappent souvent à la porte et me demandent sans cesse: «Pourquoi papa l'as-tu laissé nous tuer?»  «Pourquoi papa nous as-tu renié?»
 

Aujourd'hui je suis allé leur répondre, à tout trois, en l'Église de Sainte-Anne de Bellevue.  J'ai allumé trois lampions et je leur ai ouvert la porte de mon coeur.
Mes fils, cette femme, la femme à le choix ultime sur votre arrivé ou non sur Terre,  semblerait.
Peu importe ce que papa aurait pu dire ou faire, c'était son corps, semble-t'il.
Toi, Willehm, mon premier, tu es parti de toi même en cette journée chaude d'été, fin juillet.  Ta mère m'a montré les caillots dans sa culotte, le papier et dans la cuve.
Ton décès par avortement spontané a été constaté le 5 août 2010 à l'hôpital Saint-Luc, semblerait.
Tu m'as souvent dit, Willehm, que tu étais arrivé dans son ventre le 16 juin et que lorsqu'elle l'a su sans me le dire, le café, le vin et les sushis sont arrivé à profusion.  Elle t'a tué ainsi m'as-tu dis?  Semblerait.
 
Une femme enfant dans son entre d'ombre
Pardonne moi Willehm d'avoir fait semblant de pleuré ta perte dans le stationnement de l'hôpitale et sur l'autoroute 20 en revenant dans la prison de mon âme.  J'ai pleuré de joie de m'en être sortie, car qu'importe le choix qu'elle avait fait ou les gestes qu'elle faisait, elle se servait de toi pour manipuler mon esprit.

 
Beloha, toi mon deuxième.  L'enfant de l'automne.  La grosse tête.  On m'a annoncer que tu étais dans son tronc quelques semaines seulement après le départ de Willehm.  À mon anniversaire.  J'en fut bouleversé et renversé.  C'était comme un rhume qui ne veut pas partir.  Même ta mère disait que tu étais un virus dans son ventre.  Je n'ai jamais cru et ne crois pas encore que tu étais de moi.  Ou bien, St-Luc n'avait pas fait leur job.  En effet, on a jamais fait de curetage à ta mère après la fausse couche de Willehm.


Ceci dit, voilà un an que ta mère a tué son 7e enfants au total, le 7 octobre 2010.

Entre toi et Willehm, votre mère, la vampire d'âmes, ne se satisfaisant pas de vos retraits, faisait tout pour alimenter une fausse guerre avec votre grand-mère, ma mère.  Époustouflant.

Vous étiez des belles excuses pour justifier le comportement toxique et les troubles de personnalité de votre mère.  Tout le monde sait que les hormones, ça rend une femme détestable?  Non, c'est de la foutaise.
 
Novembre arrive.  Mon mois de puissance, ma saison préférée.  Je prends la décision de quitter votre mère.  Pour ne pas la bouleverser davantage et ne pas faire de mal à votre grande soeur étoilé, je décide de me faire un plan de sortie étalé jusqu'au nouvel an.
 
C'est là que toi tu arrives: Antso, l'appel.  Mon troisième fils. Incroyable.  Votre papa est entre la folie de rire et de pleur, de stupéfaction. Une troisième grossesse en 6 mois.  WOW!
Mon amour pour votre mère n'est plus.  Il s'est transformé en pitié à ce moment là.  En pitié face à cet état de femme qui a le choix.  Qui décide tout et qui n'a rien.  Qui est vide et triste.  Contraception ou pas, elle vous reçoit dans son antre, se remplissant de mon âme sans semence. 
Antso, tu seras celui que j'attendais avec impatience pour enfin quitter ta mère.
J'ai bien souris intérieurement, lorsque l'infirmière, après avoir constaté devant votre mère et moi que maman en était à sa 11e grossesse, que c'était à papa d'aller se faire coupé le zizi.
 
J'ai joué la comédie à une pseudo-comédienne.  Je l'avoue et je demande pardon.  J'ai profité de ses hormones la rendant sauvagement cupide tout comme elle profitait de ma cupidité avec ses hormones.
Cela m'a perdu, un temps, pas trop.  Elle croyait avoir le contrôle, en fait j'avais le pouvoir.  J'avais le choix qu'elle croyait avoir fait seul.  C'était son corps, c'était mon âme.

Ce que je ne voyais pas de la salle d'attente
Cette après-midi je regardais les trois lampions.  Avant de quitter pour reprendre le train vers le bonheur, je vous ai salué et je vous dis, mes fils: papa ne vous a pas renié, car je ne vous ai jamais voulu.  Tout comme je n'ai jamais voulu cette vie avec votre mère il y a un an ou jamais.  C'est mon choix ultime. 
Vous avez été les outils de votre mère pour me casser (ou me caser) et elle n'a pas réussi.  Je suis heureux maintenant et en paix avec moi-même de vous avoir parlé dans l'au-delà. 
Je veux par dessus tout que vous chassiez, que vous n'auriez pas aimer votre expérience avec votre mère, car elle est une enfant incapable de compassion et d'empathie.  Même de votre grande sœur, je l'entendais souvent chuchoter  pourquoi elle avait fait la gaffe de l'avoir laisser naître et d'avoir détruit sa carrière.  Paradoxalement, votre mère, qui n'était qu'une illusion d'optique de ma conscience, m'a aussi dit que c'était bien le père de votre soeur, le seul qui avait mérité sa grâce de mettre bat au lieu d'abattre comme elle a fait avec les enfants de son ex-mari, de ses «soi-disant» violeurs et vous trois de moi qui ne vous voulait pas, qui ne voulait pas votre souffrance dans la résistance.
 
Au fond de moi.  Ici et maintenant.  Libre et heureux, je sais que vous me pardonné parce que vous ne venez plus à ma porte.  Vous n'existez pas, vous n'avez jamais existez dans ce monde.  Vous n'avez été que des existences éphémères comme votre mère.  Des épreuves supplémentaires, incluses dans l'expérience qui m'a fait grandir et qui n'engage que ma liberté d'expression saine et non-violente.  Ma liberté et légerté d'être. Le moi profond retrouvé et vivant ici et maintenant. 
 
Merci à vous WBA, merci à toi Protégé, enfant bénie de dieu, pour cette expérience enrichissante.
Allons en paix maintenant, et laissons tomber toute potentielle rencontre à Salaberry-de-Valleyfield, tout à fait inutile. 
 
In lak'ech 

6 commentaires:

  1. Que de profondeur dans ce texte...j'en ai des frissons. Ça fait du bien de lire un texte écrit avec l'Âme. Merci d'être vrai. Sue

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  2. Eh ben voilà, ton billet m'a fait t'écrire un roman. Je t'embrasse très fort cher Prince.
    Marylene

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  3. y'a rien au monde que j'aime plus que mes enfants... mais je regrette le pere... certains me disent; "tu devrais pas regretter, y faut apprendre de nos experiences et foncer.." non, non, je regrette!!! certains me disent: "si tu ne l'avais pas rencontrer, t'aurais pas tes enfants!" True, j'aurais pas mes enfants, sauf que j'aurais d'autres enfants que j'aurais eu si ma vie se serait derouler differement avec un autre homme... et je ne les aurais pas non plus si j'avais pas perdu ma premiere grossesse lorsque nous attendions des jumeaux!! MAIS, y'a rien qui arrive pour rien, et je crois que je suis ici, a cet endroit en ce moment parce que c'est ou je suis supposer etre, pour l'instant... les choses vont changer... et je changerai avec elles!
    J'ai beaucoup aimer te lire... sauf que je dois dire qu'il y a une chose que je ne suis pas d'accord... et c'est que c'est supposement le choix de la femme de decider de garder ou d'avorter. A mon opinion, ca DEVRAIT etre un choix qui se fait en couple. Je ne suis pas vraiment pour l'avortement si ce n'est pas pour certains cas speciaux, ou raisons extremes, mais a mes yeux, c'est quand meme un choix qui se fait a deux! mais je ne sens pas que le choix est celui de la femme seule...

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  4. Je m'adresse à Anonymous #3.

    je tiens à préciser que ce billet n'est pas un débat pro-contre avortement, ni une opinion, c'est comment je me suis senti et libéré d'émotions paradoxales que j'ai vécu.

    Sur ce qui est du «choix»... je n'affirme pas non plus que c'est le choix seul de la «femme» cependant, dans ce que j'ai vécu avec mon ex: OUI c'était SON choix autoritaire, dictatorial et unique d'ELLE!
    Avez-vous noter que dans le paragraphe du «choix» j'écris bien: «semble, semblerait..»


    Aussi le système de santé, les intervenants ne m'ont jamais adressé la parole autre que pour me demander de l'aider à se relever. Sauf la 3 fois, où l'infirmière à eu le culot de me parler à moi de vasectomie, après avir énuméré les je ne sais combien de fausses couche et avortement de mon ex... ?

    Merci pour votre commentaire, j'aimerais bien savoir en privé votre réponse et à qui j'ai affaire. J'aime bien la transparence.

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  5. Wow Fredo... je viens de lire ton blog; très touchant! C'est elle qui devrait se faire liguaturer les trompes! Tu écris qu'elle est déjà une petite fille? Pauvre enfant qui ne doit pas se sentir aimée... J'ai le plus grand respect pour tout homme (ou toute femme for that matter) qui affirme haut et fort ne pas vouloir d'enfants car c'est d'avoir une maturité peu commune plutôt que se conformer à la masse et "fucker" (désolée je vois pas d'autre mot) à vie un être innocent qui n'a pas demandé à naitre. J'ai un enfant que j'aime plus que tout au monde et je repasserais par la relation de violence conjugale avec son père pour qu'il soit présent dans ma vie car qui sait sinon s'il serait ici?! Alors, à celle qui dit regretter son choix de père sur ton blog; ben elle a tord! Elle devrait plutôt assumer et regarder vers l'avenir plutôt que de regretter. Les regrets ça n'apporte rien de bon... Peut-être n'est-elle tout simplement pas rendue là dans son évolution personnelle!

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  6. A read your blog. Very touching, what hurtful person, if you can call that a person

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Merci pour votre commentaire.
J'ai hâte de vous lire!

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