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Château d'un duché de gang de rue à Détroit |
Détroit est la première de plusieurs chutes.
La chute de cette grande ville industrielle, bastion du capitalisme moderne, du fordisme et de la classe moyenne est un effet symptomatique annoncé de la régression socio-économique du modèle capitaliste tel qu'il est maintenant.
C'est un résultat causal direct et indirect des actions politiques et économiques de la mondialisation par la délocalisation de la production et des mains d’œuvres.
La faillite de Détroit est un symbole marquant d'une crise grave cachant la véritable cause: le Déclin de L'Empire occidental au bénéfice d'une transformation et du passage du pouvoir socio-économique vers l'Est.
Les Détroiters, comme tous les Américains, voir tout les Occidentaux s'accrochant à leurs paradigmes et modèle de production et de consommation ne font qu'entretenir ces résultats effectifs décadents, qui iront en grandissant.
L'alternative des fermes urbaines à Détroit, dans ce contexte cataclysmique n'est pas une solution robuste ni même viable à moyen long terme pour une population affectée, traumatisée et endoctrinée au fordisme. Il aurait fallu briser les chaînes du modèle en place et commencer des jardins avant la première crise.
Le capitalisme, depuis la "révolution" industriel du 19e siècle, et particulièrement l'injection de la fiscalisation du système dans les années 1910, génère des crises systématiques visant à transformer les rapports de force entre les possédants des moyens de production et les dépossédés produisant.
Ce cycle infernale, Détroit en a été témoin et victime depuis la crise de l'acier en 1886 et abouti maintenant à genoux, devant la haute finance ne voulant pas accepter de la "Baillouter" et de Washington indifférent, tout comme la masse étatsunienne voulant se faire croire que c'est un cas isolé, à tout de moins parmi les Grandes cités de l'Empire. Oui, car depuis 1987, beaucoup de villes, contés et villages ont fait faillites en Amériques. Maintenant, c'est les Megacités qui tombent, ça fait plus de bruit.
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«Bienvenue à Détroit» La ville de la Renaissance |
La compétition entre les villes pour avoir les bureaux de services, marketing et développement informatique, est grande et il y a plus d'offre que de demande, surtout en contexte globale, où les pays néo-producteur se développent maintenant en centre de services et développement d'affaires et technologique.
Vous n'avez qu'à regarder Shangaï, Taiwan et Singapore, pour e nommer que celles-là. Pis encore, les même ingénieurs sociaux et financiers qui ont contribué à la délocalisation du secteur secondaire sont les mêmes qui design la délocalisation ou relocalisation du secteur tertiaire, créant une pression induite et supplémentaire sur les centres d'affaires et de services professionnels occidentaux.
Le modèle, ne marche pas et est inéquitable, les règles du jeux de la haute finances sont biaisées par le fait qu'elles changent tout le temps au gré de la mode et du moins chère preneur.
Montréal, d'ailleurs, n'est pas à l'abri d'une situation Détroitesse. Souvenons nous qu'elle c'est formé entre 1827 et 1940, en annexant des villes et villages en faillite: St-Henri, Côte St-Paul, Ville Émard, Côte St-Louis, Maisoneuve, la très industrielle Viauville, etc...
Vous n'avez qu'à faire du Vélo sur le canal Lachine pour vérifier les causes et effets de ce modèle capitaliste et financier.
Allez voir au coin de St-Rémi et St-Ambroise, une des rare usine vacantes sur le Canal. Le Silo #5 entre le Bassin Peel et le Vieux Port.
Montréal, qui devrait être en tutelle, et qui aurait subit dans les années 1970 le sors que subit Détroit en ce moment si ça n'aurait été du fait que nos gouvernement sont plus interventionnistes et que notre population, plus éduqué et consciente, c'est prise en charge. Le Quartier de la Pointe-St-Charles est d'ailleurs l'exemple parfait de l'initiative populaire pour se sortir des crises et acquérir une indépendance sans toute fois, malheureusement, revoir le système.
Tant qu'on se refuse à transformer réellement le système assis sur ces modèles générateurs de crises causales, nous feront systématiquement et cycliquement face à ce cercle stupide de bipolarité socio-économique de croissance et décroissance. Un jeu de chaise musicale excluant des propriétaires d'entreprises, redistribuant la main d'oeuvre et changeant les niveau de vie de population entière.
C'est ça la guerre des classes et la guerre économique maintenant à l'échelle mondiale.
Je vous mets au défi de me prouver que ce n'est pas la guerre! Vous n'avez qu'a comparer les photos des zones mortes et désertés de Détroits, Cleveland, Baltimore, New Orleans, Sasquette VA avec Sarajevo, Abou-grahibe, Hebron, Bagdad... Y a pas eu de bombardement à Détroit... et pourtant...
- © 2013 Alexandre Frédéric Joly avec sources:
Inspiration: Detropia; Le Monde Diplomatique: mai 1996: la chutte de la production et du secteur secondaire;
Mon Travail de session en sociologie: La crise de l'acier de 1886 et ses conséquences jusqu'à aujourd'hui (A+) Cours Défis sociaux dirigé par Michèle Sirois, Cégep du Vieux Montréal, 1993.
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