Je n’avais jamais pleuré au musée

... Ou faire la Paix avec sa Mère

Vous faites vos premiers pas derrière un rideau noir. «John»…. «Yoko»… Entend t’on dans une cascade fracassantes sur les murs du temps. Une répétition des cris de Yoko à John et de John à Yoko. Soudain les premières photos. Les années 1960, la rencontre en 1966, ma gorge se fend d’une douleur chaleureuse, je sens monté dans mes yeux du sel liquide.

«Joooohn»… «YyyyoKoooo» Bon sens ! J’ai envie de lui répondre, à elle, à lui… John tu me manques tellement. L’autre John, en revoyant Jackie souriante puis effrayée, me manque aussi. Et où est Martin ? Joue t’il au échec avec Gandhi ? Bill Hicks revient un moment et nous dit : «It’s just a ride» Vous me manqué les gars, les filles aussi. Le monde est vide sans votre substance. L’effet sonore n’est plus mais j’attends toujours dans ma tête «John»… «Yoko»… Je revois Jackie avec son sourire si perçant… Les deux ont perdu leur John. Mon cœur se rempli soudainement d’eau salé, amère d’une tristesse empathique pour la perte de l’être véritablement aimé. Ils travaillaient pour la justice et au nom de l’amour. On les a tué parce qu’ils avaient des idées. J’ai des idées, si vous me donner un micro, plus que ce blog, ils vont me tuer. In lak’ech prend alors tout son sens.

I miss You John. So lost without You.

Derrière un autre rideau noir

Je vois John couché sur les cuisses d’une Japonaise elle-même reposée sur un arbre. Je ne peux pas être plongé dans la subite nostalgie qui m’anime je n’étais pas là en 1966. Pourquoi suis-je si épris de cette charge émotionnelle ? Au-devant, ma mère observe des pochettes et des livres des deux artistes. Elle est sereine et solide, elle qui a vécu d’aplomb ces années là. Je me dit, bon sens elle va être foudroyé par cette charge si lourde et douce en même temps qui nous enveloppe.
Imagine.
Elle vient vers moi me fixe d’un regard interrogateur et me lance candidement une anecdote sur l’époque où John et Yoko se sont rencontrés dans un train que Cynthia avait manqué.
Je ne réponds que par un sourire. Elle prend mon bras «ça va ?» «Ouuuuiiii, c’est, (ravale) chargé d’émotions ici, non ?» On entend les vidéos et des musiques jouer en parfaite harmonie «Love», la voix de Yoko, et au loin «Imagine» et les cris de Yoko à John. Voilà à peine 13 minutes que nous sommes là, à peine une salle et demi que j’éclate en sanglot. Je suis dans ma tête, à trop penser, devant des étrangers, j’éclate, ma mère flatte ma joue : «c’est passé, faut avancé trésor»

Ressaisi. Je me sens libre.

Libre comme John nu devant moi dans les bras habillé de Yoko. Libre de faire et dire ce que je pense. De vivre ce dont je ressens. Libre. La guerre est finie. Le saviez-vous ? Je n’ai plus peur de rien. Rien ne me fait plus peur. J’aime. J’aime qui je deviens de jour en jour, je suis heureux. Je pardonne à celles qui m’ont offensé. John est vivant dans un univers enfermé dans mon esprit. Il m’aime. Nous imaginons ensemble un billet de train pour Nutopia.

Imagine, la paix

Une salle blanche mur à mur. «Love is real, real is love… love is needing to be loved. Love is touch, touching love…» Après avoir traversé plusieurs salles. Ma mère et moi sommes en symbiose universelle comme jamais nous l’avions été. En moi il y a une nouvelle force désirant envoyer paître le Nouvel Ordre Mondial.
J’ai un rêve qui renaît de mon adolescence : PALSCI combiné à mon rêve présent NMA. Palsci : Paix, Amour, Liberté, Sincérité, Communication et Indépendance, mes valeurs que je retrouve enfin et mon ancrage à une mission motivé par ces valeurs qui me sont propres : bâtir ensemble et différents un Nouveau Monde d’Amour (NMA), en anglais : A New World of Love evoL. Voulez-vous venir avec moi ?

En 40 ans nous avons oublié nos valeurs d’être ensemble et de partager pour s’oublier dans la valeur de nos maisons, nos carrières ou je ne sais quoi que nous ne voulons plus partager, mais consommer.

Êtes-vous en paix avec vous-même ?
Avez-vous pardonné à ceux qui vous ont offensé ?
Et eux, vous ont-ils pardonné ?
Êtes-vous encore la victime ou le bourreau d’un autre ? De vous-même peut-être ?
Tout commence par soi et le reste n’est que la projection de nous-même. Nous créons une illusion et nous voulons qu’elle reste. Il est tellement plus beau de regarder une œuvre que de la voir. Si vous la regarder elle restera à jamais dans votre mémoire, dans votre musée fort intérieur.
Relâchez-vous. Ancrez-vous. Libérez-vous, vous êtes beaux, vous valez la peine de vivre ici et maintenant en attendant la fin. Saisissez l’instant d’un moment présent, éphémère, riche d’émotion mais libre d’illusions.

Arrêtons ensemble d’être la nourriture des déçus de la création. Retrouvons la source de la lumière d’où nous venons tous. La guerre est finie. Si vous voulez. Le saviez-vous ?

Je t’aime maman, nous sommes en paix, ensemble et différents.

«John»… «Yoko»… «Fredo…» … « ??? »….

Note : ce billet est le 100 de Frédö Lounge depuis novembre 2006. Merci à vous tous d’être là, de me lire, de me permettre de vous lire, parfois. Je fais un clin d’œil à celles qui, un café à la main, le portable au bout des doigts sont heureuse d’être enfin vendredi et de lire ce billet. Parfois doux, parfois revendicateur, parfois sérieux, parfois mystique et ésotérique, mais toujours vrai, toujours moi-même inégale dans son essence à vouloir comprendre votre planète, votre 3e dimension. C’est assez amusant ! Merci et PALSCI à vous tous. À vendredi !