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13 mars 2009

ORANGE MUSHROOM : l'éveil des cultures multicolores


Préface et inspirations (2009)

Écrit la première fois en mars 1995 ce texte était un article dans le journal étudiant La République du Cégep du Vieux Montréal. Il faisait partie du cahier Expression du journal paru le 11 avril 1995 et se voulait un article de déblatération écrit. Fortement inspiré de ma période Rave à son apogée d’où je venais de terminer la série des Necksus Projects l’année auparavant. Après avoir revisité l’audio de notre salle Chill Out Psychédélique dans lequel le groupe Space Time Continüum mixait une musique psy-ambiant accompagnant des joueurs de dijeridoo le tout sous l’excellente lecture rythmé de Terence McKenna dans une expression vocale hallucinante et exploratoire des multivers.

Alors le contexte d’Orange Mushroom était là. Le concept se voulait aussi de démontrer à plusieurs que nous pouvions raver et écrire sans l’influence de psychotrope ou autre drogues, mais seulement inspiré de la musique, de cette vibration de l‘âme. Voici donc, 14 tours d’étoile plus tard la reproduction intégrale de ce texte (sans aucune ré-écriture) d’un de mes essai ayant eu le plus de succès et toujours autant d’actualité face à notre univers en transformation.

Préface (Mars 1995)

Inspiré de la musique de Space Time Continüum et des lectures de Terence McKenna ; cet essai est une expérience littéraire consistant à un «déblaterage» écrit suivant le rythme de la musique techno ambiant. Ce texte se veut aussi une proposition à l’extériorisation de l’imaginaire et à la résistance face à la pensée unique.

Fuyez l’inconscience, nous sommes ici sans y croire… là bas. Il y a 5000 milliards d’années, à cette époque naissait le futur de notre présent. Je me souviens de la première fois où j’ai fumé du DMT et pris du «Orange Mushroom» ; je me souviens du futur archéologique dans les dimensions des têtes tournantes autour de grandes fleurs jaunes entourées de pelouse orange ainsi que de l’ombre des nuages géométriques recouvrant les corps «amauvis» par les pluies d’algues galactiques venimeuses. Pluie provenant de l’évaporation du soleil lilas d’où jaillissaient des rayons psychédeliums.

NOHËR ET PORÇTWÄDASÙ

Le survol du Nohëre était d’une intense pulsation de mes hormones de reproduction voulant comprendre le sens des mots débauches et sexualité ambivalente. Lorsque ma mère s’accouplait avec le haut fonctionnaire du ministère de la contemplation énergétique des nuits ombrageuses et un mille-pattes asthmatique aux mille pénis multicolores. Le Nohëre était une grande plaine des nuits scandaleuses où la magie d’être seul devenait une folie d’êtres plusieurs à se masturber les cheveux gélatineux. De l’autre côté de cette vallée se trouvait une forêt de champignons géants orangés par le soleil des boisés brûlants plus loin à proximité des clowns incendiés par la peine d’amour de la ville Je Ne Peux t’Aimer. Cette forêt que les gens à mes côtés, me persuadant que je ne n’étais ni en état hallucinatoire, ni dans un rêve, nommaient Porçtwädasù : là où on extrait les champignons oranges et où se trouve les lacs rempli de «poisons» urinant le DMT. Il y avait aussi des plants de pavot énormes !

LE VILLAGE DES MOTS

La compréhension des mots ne peut se faire sans les mots. Voilà pourquoi il y le Village des Mots où chaque maison est une phrase, une syllabe. En visitant chacune des maisons du village, vous ressortez convaincu du mystère de la vie et de l’impossibilité d’incompréhension par-delà votre vie se dirigeant vers une mort certaine. Dans un autre cas, vous pourriez, après la dégustation d’un ragoût aux champignons oranges vous éveillez à l’immensité de l’Univers et des dimensions thermodynamiques et vous mettre à utiliser chaque maison pour créer de nouveaux villages, des villes, des mégapoles. Avec les mots pour expliquer la vie on peut la créer de toute phrase ! En cette époque du futur du passé, appelons le Psychoarchéolitique, toute transformation instantanée était possible, durable et voulue. Une époque révolue !

LIBÉRATION DE LA CULTURE DOMINANTE

Now ! Il faut se libérer de nous-même, extérioriser nos sens et exprimer notre criminalité de naissance, de nature et d’être sans s’obliger à paraître. Nous sommes dirigés par la culture aliénatoire, la neutralité et l’unanimité. Il nous faut nous libérer de la culture dominante en créant notre propre underground, notre culte à la vie, à la mort, à la naissance de nous-même, à notre génération, au sexe, à la sodomie illusoire, à la masturbation florale et végétative, au cunnilinguiste dévorant sous elles, à la qualité de l’air et finalement à la dissolution de la soumission par l’érection de trillions de cultures.

LA FOLIE N’EXISTE PAS

C’est une absence de conscience que d’être fou. Avoir froid est une absence de chaleur. Avoir soif de sexe c’est la présence d’une excitation. Être en manque de sexe c ‘est une absence d’imagination fertile avant la fertilisation suivant l’acte primaire et sensuel. La folie se suppose d’elle-même et nous mène dans l’espace de l’inconscience où se trouve un système solaire descriptif du mystère. Une fois revenu dans l’espace du conscient, vous serez mort tué par des inconscients qui n’acceptaient pas votre idée.

LES ENNEMIES DE L’IMAGINATION

Ils sont trois et quelquefois multipliables selon la causalité de chacune des variables. Les ennemies de l’imagination sont : la monogamie, le respect et la culture.
La monogamie : empêchant les jeux sexuels et l’expansion de la diversité sensuelle et aussi l’assouvissement des désirs corporels et spirituels. Inconscient chez celles et ceux qui trouve ignoble de pratiquer la sexualité à multiples partenaires, puisque c’est la culture dominante qui vous a appris à vous soumettre aux valeurs de l’appartenance à un seul partenaire et qui vous dicte qu’une seule personne à la fois peut être aimée. La monogamie réduit l’épanouissement hormonal et jouissif de la vie. La polygamie, alternative à ce dogme de la culture dominante, permet l’expansion des sens, de l’imaginatif fantasmatique et offre plus de chances de procréation. Elle ouvre aussi sur un monde uni par la même grande famille «orgienétique».
Le respect : privant de la nouveauté pure et à l’élaboration du changement. La répétition par le respect des actions entraînent l’anéantissement de soi et nous standardise à la volonté de la culture dominante. Il empêche l’extériorisation de notre volonté suprême et naturelle d’être nous ordonne de paraître. Le respect crée les traditions et les traditionalistes, un effet qui deviendra difficilement franchissable. Il crée aussi la routine qui détruira les possibilités de découvertes et de nouvelles sensations. Le respect est l’ennemi de l’imagination par le manque de réflexion sur la personne qu’il entraîne et les complexes personnels qu’il crée. Pour l’ensemble, l’un des effets créés par le respect est le préjugé.
La culture : brise votre propre culture, votre nature, donc votre imagination. La créativité en vous ne s’apprend que par la diversité de plusieurs cultures non dirigées et non orientées par quelconques idéologies découlant du matérialisme. Il vous faut être fort seul pour vous unir à l’ensemble.

ENSEMBLE ET DIFFÉRENTS

Le matérialisme connaît la gloire en notre époque puisqu’il puise son énergie vitale dans la culture dominante qui entraîne l’aliénation de l’imagination et de la conscience. Ce qui a pour effet de réduire la créativité, l’évolution, l’expansion de la diversité et l’utilisation de forces psychologiques encore inconnues. Cette frontière entretenue par la culture dominante permet au matérialisme de survivre, lui-même ayant battu le spiritualisme et l’idéalisme.
La solution se retrouve dans chacun de nos cerveaux, dans nos volontés suprêmes et nos désirs d’être. Une fois les cultures multicolores créées, nous pourrions nous unir, ensemble et différents, sans idéalisme, sans spiritualisme, sans matérialisme, simplement, naturellement et juste la vie sans «isme».

Image © : 13myspace.com

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